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 Le suicide du patrouilleur autoroutier qui accuse la SAPN

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Date d'inscription : 20/04/2013

Le suicide du patrouilleur autoroutier qui accuse la SAPN Empty
MessageSujet: Le suicide du patrouilleur autoroutier qui accuse la SAPN   Le suicide du patrouilleur autoroutier qui accuse la SAPN EmptyLun 29 Avr - 8:25

Un patrouilleur de la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN), âgé de 54 ans, s’est suicidé. Sa lettre de licenciement était agrafée à ses vêtements.

Selon nos informations, avant de commettre l’irréparable, le quinquagénaire a agrafé à son polo sa lettre de licenciement reçue en février 2012.
Mercredi 17 avril, les obsèques d’un patrouilleur de la Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN), affecté au centre de Saint-Aubin-sur-Gaillon (Eure), ont été célébrées en l’église Saint-Germain de Louviers. En présence de sa famille, de ses amis, de ses proches et d’anciens collègues. La direction de la SAPN était absente lors de la cérémonie. « Sa femme n’aurait pas supporté l’idée qu’un dirigeant de la société soit présent pour lui rendre hommage », confie Christian Auffret, ouvrier autoroutier, ancien délégué du personnel CGT. « Cela aurait été se moquer du monde ».

« Embrasse ta femme et ton chien »

Le patrouilleur, qui aurait fêté ses 55 ans cet été, est mort dans la nuit du 9 au 10 avril au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen. Il a été admis à Charles-Nicolle après s’être pendu le 7 avril. Son collègue et ami Christian Auffret est la dernière personne à lui avoir parlé : « A 14 h 46, Il m’a appelé pour me dire que c’était fini, qu’il n’en pouvait plus, que la SAPN lui en avait fait trop baver et que ses dirigeants s’étaient trompés sur son sort. Il était au bout du rouleau. Je lui ai dit : « Fais pas le con », il m’a répondu : « Non, ce n’est pas possible, je vais me tuer ». Ses dernières paroles ont été : « Embrasse ta femme et ton chien ». »
A 15h11, Christian Auffret compose le 112. Mais il est déjà trop tard lorsque les sapeurs-pompiers se présentent au domicile du patrouilleur autoroutier à Louviers. Son corps est retrouvé dans l’abri de jardin. Selon nos informations, avant de commettre l’irréparable, le quinquagénaire a agrafé à son polo sa lettre de licenciement. Un courrier, sur lequel il a surligné le mot SAPN et le nom d’une cadre de l’entreprise et ajouté avec un stylo « stabilo » l’identité d’un autre responsable, ainsi que « je ne doit (sic) rien ». Une source judiciaire confirme la découverte de cette lettre lors des constatations effectuées par la police. D’après la compagne de la victime, qui a vécu avec lui 23 ans, la décision prise par la SAPN de le licencier l’a conduit au suicide. « Et je peux vous assurer qu’avant tout cela il n’avait jamais fait de dépression et n’avait jamais eu de tendances suicidaires. »

« Une politique de « dégraissage » des effectifs à moindre »

Les ennuis avec la société d’autoroutes ont commencé début 2012 pour le père de famille. Après 28 années de service, il a été mis à la porte, ainsi qu’un autre de ses collègues, pour « cause réelle et sérieuse ». « Il a reçu ce courrier quelques jours après l’entretien préalable, qui ressemblait plus à un interrogatoire qu’à autre chose », confie Christian Auffret, qui l’a accompagné à ce rendez-vous en tant que syndicaliste. La SAPN a décidé de licencier ces deux employés suite à la vacation de nuit du 17 au 18 décembre 2011 effectuée au centre de Saint-Aubin-sur-Gaillon. Ce soir-là, la victime et son collègue, seuls en poste dans le centre eurois, avaient décidé « de se faire tous les deux un petit repas de Noël, comme il est d’usage que cela se fasse et comme cela est autorisé dans l’entreprise ».

L'ouvrier autoroutier qui s'est donné la mort a travaillé durant 28 ans à la SAPN

« Pour justifier le licenciement, la boîte évoque le fait que le service n’a pas été assuré normalement, complète l’ancien délégué syndical. La direction considère qu’Ils n’ont pas effectué de patrouille sur le tracé. Mais Il n’y a eu aucune alerte durant la nuit provenant du poste central d’information. Ils n’ont pas été appelés, ils n’ont pas failli à leur mission de service public. Par ailleurs, il faut savoir que l’un d’eux a été malade durant la soirée à cause de fruits de mer. Il a vomi dans le couloir des vestiaires; la direction a mis cela sur le compte de l’alcool, mais elle n’a rien pu prouver. Ils ont été virés pour rien. »
Le jugement du Conseil de prud’hommes de Louviers, prononcé le 26 mars, semble donner raison à Christian Auffret. Dans ses motivations, la juridiction précise que « (...) le licenciement est infondé. A l’évidence, cette décision de le licencier apparaît plus entrer dans une politique de « dégraissage » des effectifs à moindre coût du personnel « persona non grata » (...). En conséquence, le Conseil dit que le licenciement (...) ne repose pas sur une cause réelle et sérieuse et condamne la société SAPN à payer (...) la somme de 13 000 euros de dommages-intérêts ».

« Il aimait son travail. Sa vie, c’était l’autoroute »

« Mon mari a été brisé lorsqu’il a appris son licenciement. Il n’a pas compris comment cela pouvait lui arriver après près de trente années passées dans cette entreprise. C’était quelqu’un qui aimait son travail. Sa vie, c’était l’autoroute, commente en sanglots sa compagne. Il a repris un autre coup sur la tête lorsqu’il a eu connaissance du montant des dommages-intérêts en se rendant au Conseil de prud’hommes. Il s’est dit qu’à bientôt 55 ans, il était mort socialement et financièrement ». De son côté, Me Claudine Bailly, avocate du patrouilleur durant la procédure, décrit « un homme particulièrement affecté par le licenciement et la brutalité de la rupture de contrat de travail ».
La signification du jugement est parvenue au domicile de l’ouvrier autoroutier le jour de sa mort.

« LA DIRECTION DE LA SAPN NE SOUHAITE PAS FAIRE DE COMMENTAIRES »

La Société des autoroutes Paris-Normandie (SAPN) gère et exploite 368 kilomètres de concession sur l’A13, l’A14 et l’A29, desservant ainsi trois régions: la Haute et la Basse-Normandie ainsi que l’Ile-de-France. Environ 700 collaborateurs y travaillent.
Cette société est une filiale de l’entreprise SANEF, propriété du groupe espagnol Abertis, qui gère 1900 kilomètres d’autoroute dans le nord (A1, A2, A16, A26, A29), l’ouest (A13, A14, A29) et l’est (A4, A26) de la France. SANEF génère un chiffre d’affaires annuel qui dépasse le milliard et demi d’euros et emploie près de 3500 collaborateurs. Son siège social est implanté à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Notre rédaction a contacté le service communication de la SAPN pour obtenir une réaction officielle, suite au suicide du patrouilleur autoroutier (lire ci-dessus). Le porte-parole de la société d’autoroute déclare: « la direction a bien été avisée du suicide d’un ancien employé de la SAPN. Des collègues du centre de Saint-Aubin-sur-Gaillon se sont rendus à ses obsèques. Nos pensées vont vers ses proches et sa famille. La direction ne souhaite pas faire de commentaires et éviter ainsi toute polémique qui serait déplacée dans ces circonstances. Nous constatons simplement que ce licenciement est intervenu il y a plus d’un an, en février 2012, et que l’ancien employé de la société a obtenu gain de cause devant le Conseil de prud’hommes de Louviers récemment ».
Le communicant précise que la SAPN n’a pas été prévenue de la découverte de la lettre de licenciement agrafée aux vêtements de la victime. « C’est un élément qui ne nous a pas été remonté ». Pourtant, il apparaît que le directeur des ressources humaines de la SANEF a été informé par un courrier, daté du 15 avril. Cette même lettre, dont nous nous sommes procuré une copie, a également été envoyée au procureur de la République de Rouen, ainsi qu’à l’inspection du travail.

Source : Paris Normandie
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MessageSujet: SAPN : le suicide d'un ancien patrouilleur suscite des questions   Le suicide du patrouilleur autoroutier qui accuse la SAPN EmptyLun 29 Avr - 8:27

http://haute-normandie.france3.fr/2013/04/27/sapn-le-suicide-d-un-patrouilleur-suscite-des-questions-242189.html
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