Vinci envisage de vendre tout ou partie de son pôle de parkings

Le groupe a mandaté des conseils pour examiner la vente de Vinci Park.
Il pourrait en attendre un prix élevé, de l'ordre de 1,5 à 2 milliards d'euros.

Vinci a dit qu'il se donnerait les moyens de grossir par acquisitions. Pour le leader mondial du BTP, cela commence par faire le tri dans ses activités de concessions. Selon plusieurs sources concordantes, le groupe a en effet mandaté des conseils pour examiner la vente de ses parkings, Vinci Park. Vinci n'a pas souhaité faire de commentaire. Il rappelle simplement qu'il n'est « pas, par principe, hostile au fait d'ouvrir un jour le capital de tel ou tel de [ses] actifs de concession, si cela [lui] semblait intelligent ». Et renvoie aux récentes déclarations de son président : « Si nécessaire, nous pourrions aussi ouvrir le capital des sociétés d'autoroutes, ou bien nous associer avec un autre opérateur dans les parkings. Notre puissance de feu ne se limite donc pas à notre seule capacité financière actuelle [1 milliard d'euros. NDLR] », avait dit Xavier Huillard dans une interview aux « Echos » en juillet.

Une source de rentabilité

Avec ses 2.600 parkings et ses 1,6 million de stationnements gérés dans 14 pays, Vinci Park s'avère très rentable. Selon ces mêmes sources, le groupe dégage autour de 200 millions de résultat brut d'exploitation (Ebitda) et des bénéfices récurrents, pour un chiffre d'affaires publié en 2012 de 700 millions d'euros. Son propriétaire, qui se priverait là d'une importante source de rentabilité, pourrait en attendre un prix élevé, de l'ordre de 1,5 à 2 milliards d'euros. Les acheteurs visés sont principalement des fonds d'infrastructures. Mais, pour ainsi espérer offrir jusqu'à 10 fois l'Ebitda, ces fonds devront cependant bénéficier de conditions de financement solides.
Selon ces mêmes sources, le groupe pourrait utiliser le fruit de la cession de Vinci Park pour se renforcer dans les métiers de la construction. Dans le même temps, il vient d'annoncer avoir cédé pour 138 millions d'euros 23 % de CFE, sa filiale de BTP belge cotée. L'acquéreur, Ackermans & Van Haaren (AVH), souscrivant également à une augmentation de capital, Vinci ne conserve plus dans CFE qu'une participation de 12 %. AVH lancera une offre publique d'achat sur les actions du flottant.
Vinci a indiqué en juillet qu'il s'attendait à terminer l'année 2013 avec une légère dégradation de ses marges bénéficiaires par rapport à 2012. Le leader mondial du BTP tablait sur un second semestre globalement en ligne avec les six premiers mois de l'année. Ceux-ci ont été marqués par une croissance de 4,3 % de l'activité par rapport au premier semestre 2012, à 18,7 milliards d'euros, mais aussi par un repli de 3,8 % du résultat opérationnel sur activité (à 1,49 milliard), entraînant une dégradation de 4,7 % du bénéfice net (à 748 millions).
Le groupe a dû faire face à une très forte dégradation de l'activité dans la construction de routes en Europe centrale et orientale, notamment en Pologne. Cependant, notamment en France, qui représente encore 63 % de son chiffre d'affaires, le carnet de commandes s'est maintenu.

Source : Les Echos

Vinci espère trouver des investisseurs pour sa filiale Vinci park, dédié aux activités de parking. L'objectif ? Développer un projet sur le long terme.

Vinci cherche investisseurs pour sa filiale Vinci Park. L'idée est de laisser entrer des fonds et entreprises au capital. Selon Les Echos, les banques BNP Paribas et Barclays ont la charge de la mise en vente du portefeuille de Vinci Park, visant à attirer une vingtaine de candidats et 2 milliards d'euros, soit environ dix fois le résultat brut d'exploitation de Vinci Park.

"Le processus est engagé depuis plusieurs semaines (...). Certains se déclarent intéressés, mais cela va prendre un certain temps", a déclaré un porte-parole de Vinci à l'AFP. Le but de cette opération vise à monter une stratégie sur le long terme : "Dans la stratégie de Vinci Park, il y a des besoins d'investissement assez importants dans les prochains mois, notamment pour continuer à développer l'activité de concessions, qui est consommatrice de cash", a ajouté la même source.

Néanmoins, le groupe de BTP français avoue ne pas être pressé : "Il n'y a pas d'urgence. Et d'ailleurs, si nous n'arrivons pas à trouver un bon équilibre entre ce qui est satisfaisant pour Vinci et ce qui est nécessaire pour Vinci Park, l'opération ne se fera peut-être pas". Parmi les potentiels groupements intéressés, on peut citer KKR Infrastructures, Ardian allié à Crédit Agricole Assurances, qui détient déjà le numéro trois du secteur, Urbis Park, ou l'assureur CNP en lien avec le fonds d'infrastructures Meridiam.

Pour rappel, Vinci Park gère plus de 1,6 million de places de stationnement pour un chiffre d'affaires de 700 à 800 millions d'euros.

Source : Batiactu