Quand l’organisation du travail vous conduit directement au burn-out !

L’organisation du travail. Une bien belle expression qui énonce souvent, malheureusement, le contraire de ce qu’elle implique. Dans bien des entreprises, c’est en effet plutôt de « désorganisation du travail » qu’il conviendrait de parler. Un processus qui, sous prétexte d’accroitre la productivité de la société, engendre chez les salariés un malaise diffus qui peut progressivement les conduire vers l’épuisement professionnel. Voici donc comment l’organisation du travail vous conduit directement au burn-out…

Quand changement rime avec burn-out

On regroupe les services. Puis on redécoupe l’activité. Avant de vous enjoindre de rejoindre une nouvelle équipe dont l’activité n’a finalement plus grand-chose à voir avec votre définition de poste. Les autres sont aussi pommés que vous… et tous, vous avez le cerveau en compote (de pomme, du coup). Tout est à recommencer. Les projets en cours, sur lesquels vous travailliez d’arrache-pied depuis des mois ? Confiés à d’autres. Bon, ce n’est pas grave. Il faut savoir s’adapter, non ? Vous aviez bien dit, à votre employeur, que c’était justement l’une de vos qualités essentielles, la flexibilité. Assumez !

Facile à dire. Flexibilité, ok. Manque de respect à l’égard de votre travail (vous faites… les « organisateurs » défont !), passe encore. Mais les changements se succèdent, de plus en plus régulièrement : changements organisationnels, mais aussi changements dans les stratégies commerciale ou marketing, changements de logiciels, changements de partenaires, changements d’équipe, changements d’horaires (et réorganisations familiales qui l’accompagnent !)… Vous avez beau être ouvert aux restructurations et autres adaptations, trop, c’est trop !

Le burn-out vous guette au coin… de l’organigramme!

N’attendez pas pour autant qu’une goutte fasse déborder un quelconque vase : dans cette histoire, elle sera bien difficile à identifier tant le malaise risque de vous gagner sans faire de bruit. Lorsque le phénomène devient récurrent, le sentiment de ne plus avancer – faute de repères stables – vous grignote en douce. La démotivation vous rejoint sur la pointe des pieds tandis que vous vous renfermez progressivement sur vous-mêmes, désertant les soirées entre collègues, évitant les déplacements, squattant votre chaise de bureau comme un insecte se désespère, englué dans le miel. Les consignes ? Vous les écoutez finalement d’une oreille distraite, tant vous êtes persuadé de leur évanescence. Elles auront changé demain. Et vous entrez dans la spirale de celui / celle qui n’ « assure » plus au travail. On vous le fait savoir… et c’est, de fait, votre estime de vous qui en prend un coup.

Tous les ingrédients sont désormais réunis pour concocter un excellent burn-out. A pas de loup, il est arrivé… il faudra un énorme coup de balai pour le chasser. Mieux vaut donc réagir avant qu’il ne soit trop tard. Sachant le burn-out pernicieux, prenez les devants et déjouez – éventuellement en en jouant, puisque la prise de conscience peut aider à relativiser – en solo ou à plusieurs, les pièges de la « (dés)organisation » du travail. Apprenez à méditer, faites-vous livrer des fleurs… ou appelez un spécialiste au secours, si votre épuisement professionnel est vraiment trop… épuisant.