Après un exercice 2015 « solide », Vinci aborde l’année avec un carnet de commandes en hausse et des métiers toujours porteurs à l’international. De quoi compenser un marché domestique toujours au ralenti, malgré quelques signes de rétablissement.
« En 2015, Vinci a démontré la pertinence de son modèle basé sur la complémentarité des métiers des concessions et du contracting », commente Xavier Huillard, président-directeur-général de Vinci. A 38,5 milliards d’euros, le chiffre d’affaire est quasi stable. La baisse d’activité en France (-6%) est compensée par le développement des marchés internationaux (+9%). « Hors France, tous les métiers progressent », souligne Xavier Huillard, « le secteur aéroportuaire et les concessions ont été particulièrement dynamiques, les synergies développées à l’intérieur du groupe ont permis de gagner de nouveaux partenariats public-privé en France et au Canada ». Conformément à son plan stratégique, le Groupe a accéléré son développement à l’international et procédé à de nouvelles acquisitions. A noter qu’après les contrats remportés, notamment au Chili et au Japon, Vinci Airports gérera plus de 100 millions de passagers par an contre 10 millions en 2012, se hissant de fait parmi les cinq premiers acteurs mondiaux. La performance économique se traduit par une amélioration de la marge d’exploitation, du résultat net et du désendettement, grâce à une forte génération de cash-flow.
Eurovia et Vinci Construction en baisse
Abordant l’année avec confiance, le groupe entend donner la priorité à la rentabilité. Les affaires seront encore difficiles cette année, la discipline et la prudence sont de mise. L’accélération du développement international du portefeuille des concessions est de mise. Vinci Airports devrait continuer de croître en 2016, mais à un rythme moins élevé, à périmètre comparable, que celui affiché au cours des dernières années. Dans les concessions, malgré un probable fléchissement de la croissance du trafic, le chiffre d’affaires de Vinci Autoroutes devrait connaître une progression du même ordre que celle réalisée en 2015, compte-tenu des nouvelles dispositions tarifaires applicables depuis le 1er février dernier. Le groupe, qui est attributaire du contournement de Strasbourg, va engager 2 milliards d’euros, financés sur ses fonds propres, de travaux sur son réseau autoroutier dans le cadre du plan de relance. La situation dans le contracting est plus contrastée. Le secteur est caractérisé par l’étalement dans le temps des carnets de commandes laissant entrevoir, à périmètre comparable et changes constants, une stabilité du chiffre d’affaires pour Vinci Energies et une probable contraction de ceux d’Eurovia et de Vinci Construction, même si, pour ces deux entités, « le plus dur est désormais derrière nous, mais compte tenu de l’inertie de ces deux activités, 2016 traduira une nouvelle baisse ». Dans un marché en voie de stabilisation en France et toujours incertain dans plusieurs zones à l’international, la priorité des différentes entités du groupe demeure l’amélioration des marges avant la recherche du volume. « Cela pourrait conduire à une légère diminution du chiffre d’affaires global à structure comparable, mais à une progression du résultat opérationnel et du résultat net », confirme Xavier Huillard. Pour le président de Vinci, « le développement du groupe passe par l’expansion de la présence internationale, le développement des activités porteuses de croissance et la capacité à dégager plus de valeur des positions actuelles ».
Source : Chantiers de France