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 L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail

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MessageSujet: L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail   L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail EmptyVen 5 Déc - 15:28

Quelque 3,2 millions de travailleurs, soit plus de 12% de la population active française, serait sous la menace d'un «burn-out». Un constat dressé récemment par Technologia, un cabinet spécialisé dans l'évaluation et la prévention des risques liés à l'activité professionnelle, et qui inquiète au plus haut point les médecins du travail. Une centaine d'entre eux, travaillant en Touraine, viennent de lancer un appel au gouvernement, qui a recueilli 336 signatures. «Nous enregistrons l'augmentation constante de ces cas d'effondrements soudains de personnes arrivées au bout de leurs ressources et de leur capacité de résistance», peut-on lire dans leur plaidoyer.
Les conséquences de cette pathologie ont un fort impact économique. «Beaucoup de ces salariés sont traités contre l'anxiété, la dépression, les troubles du sommeil. Ils rencontrent de gros problèmes pour leur retour dans le monde professionnel; nombreux sont ceux qui ne veulent plus réintégrer leur entreprise», avertissent ces médecins. Le risque serait particulièrement élevé chez les agriculteurs (24 %), devant les artisans, commerçants et chefs d'entreprise (20 %) et les cadres (19 %). D'après une évaluation de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), reprise par Technologia, «l'estimation du coût social du stress professionnel est de 2 à 3 milliards d'euros, soit 10 à 20 % des dépenses de la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Sécurité sociale».
Sanctions financières

La crise est-elle seule responsable de l'explosion de cette pathologie? «Avec les 35 heures, on a augmenté la productivité des gens, au lieu d'embaucher», dénonce Bernard Morat, médecin du travail en Indre-et-Loire, à l'origine de l'appel, interrogé par le quotidien régional La Nouvelle République. La peur du chômage aggrave la situation. «Avant, face à une situation tendue, les gens changeaient de travail. Maintenant, ils ont l'impression de ne plus pouvoir», ajoute le docteur Gilles Levery. «Combien de ces ‘burn-out' se terminent par un acte suicidaire? Combien par un accident de voiture inexplicable? Combien par une maladie générale ou des troubles musculo-tendineux?», interrogent les auteurs de l'appel.
Rejoignant le mouvement initié par Technologia fin janvier, dont une pétition a recueilli plus de 8500 signatures, ils réclament la reconnaissance du «burn-out» comme maladie professionnelle par la Sécurité sociale, afin d'en faciliter la prise en charge. Aujourd'hui, les salariés victimes de «burn-out» ont pour seul recours de devoir justifier d'un taux d'incapacité provisoire de 25 %, au moment des faits, en passant par le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP). Une procédure bien compliquée, selon les professionnels, pour qui la reconnaissance serait une «mesure de justice à l'égard des salariés touchés».
Elle permettrait par ailleurs, selon les experts de Technologia, d'améliorer la prévention dans les entreprises. «Les politiques de qualité de vie au travail sont en effet encore trop aujourd'hui des bonnes intentions imaginées a posteriori plutôt qu'un processus pensé et planifié a priori.» Quitte à, pour motiver les dirigeants, créer un système de sanctions financières vis-à-vis des entreprises qui déploreraient le plus de cas de «burn-out».

Source : Le Figaro
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MessageSujet: Bore-out: "Placardisé pendant quatre ans, j'ai fait une crise d'épilepsie au volant"   L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail EmptyMar 28 Avr - 9:35

Un syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui a bien failli coûter la vie à Frédéric, qui, licencié sans ménagement, se bat aujourd'hui pour que la responsabilité de son entreprise soit reconnue. Témoignage.

Placardisé pendant quatre ans, j'ai été la victime d'un syndrome d'épuisement professionnel le dimanche 16 mars 2014, à 21h50. Tandis que je revenais d'un week-end entre amis, j'ai fait une crise d'épilepsie au volant de ma voiture sur l'autoroute. Quelques jours plus tôt, j'avais vidé mon bureau. Depuis que le chiffre d'affaires de l'entreprise avait baissé considérablement (de 50%), nous avions plongé dans une ambiance pesante et délétère - espionnage, dénonciation, copie d'écran, etc. A une collègue étonnée de me voir jeter des dossiers, j'avais répondu, des sanglots dans la voix: "Qui te dit que je serai encore là lundi?" Une réponse prophétique.

"Bore-out confirmé"
A mon réveil à l'hôpital, le lendemain de mon accident, après un coma artificiel, je n'avais aucun souvenir. Il m'a fallu voir la vidéo, filmée par la caméra embarquée de mon véhicule de fonction, pour réaliser ce qui s'était passé. J'ai fondu en larmes. Soudain, j'ai fait le lien avec un épisode qui m'était arrivé six mois plus tôt: je m'étais réveillé avec la langue mordue à tel point que je ne pouvais plus manger, et du sang sur mes draps et dans ma salle de bains. J'avais l'impression d'avoir été victime de la drogue du violeur, car je ne me souvenais de rien. Il s'agissait en fait d'une première crise d'épilepsie.

"Bore-out confirmé". C'est ce qu'a écrit en grosses lettres sur mon dossier le premier neurologue qui m'a reçu après mon accident. A l'époque, je n'avais jamais entendu parler de ce syndrome d'épuisement professionnel par l'ennui, l'une des formes du burn-out. D'après les chirurgiens, les neurologues et les psychiatres que j'ai ensuite consultés, ce syndrome épileptique ne peut se déclencher chez les adultes "sans un stress extérieur important". J'ai pris ce diagnostic comme un coup de poing dans la gueule.


J'avais passé des années dans un déni total, dans un mensonge sociétal où tout doit bien aller, où l'on ne s'accorde pas le droit d'être malheureux alors que des SDF sont en bas du bureau. Mon médecin de famille, qui me connaît depuis 23 ans, m'a engueulé: "Pourquoi tu ne m'en as pas parlé?" Mais je ne pouvais pas le dire aux autres: pour cela, j'aurais dû me l'avouer à moi-même. Je m'en veux aujourd'hui, car je n'ai pas voulu voir. Je pense que souffrir me permettait d'exister socialement. J'ai également cherché à protéger la société qui me nourrissait, dont le PDG était en plus le chantre de l'entreprise patriarcale.

Car quand tout allait encore bien, tout allait très bien. On appelait notre entreprise "l'île des Bisounours". J'emmenais les enfants de mes collègues à leur cours de golf, je mangeais à la table de leurs parents, je m'occupais du chat. Une année, le Louvre avait même été privatisé pour notre dîner de Noël! Jusqu'aux difficultés de l'entreprise. Le collègue, l'ami, est alors devenu au fil du temps un ennemi... qu'il fallait détruire, par peur du chômage.

Séquelles à vie
Les séquelles du bore-out et de l'accident sont lourdes. En plus d'un traitement anti-épileptique à vie, j'ai perdu la capacité à marcher normalement, je souffre de vertiges, de tremblements et de pertes de mémoire, à tel point que j'ai dû me faire des fiches avec le nom de mes amis. Six mois après mon accident, j'étais toujours en arrêt maladie. J'ai alors été convoqué pour une rupture conventionnelle. Je ne me suis pas présenté à l'entretien, car je n'étais pas prêt psychologiquement à me retrouver face à mon patron. Les psychiatres m'avaient en outre déconseillé de contacter mes collègues, sous peine de mettre en péril mon rétablissement. C'est là que j'ai reçu une lettre de licenciement. Motif: désorganisation de l'entreprise par une absence prolongée.

J'étais dévasté. C'était, pour moi, comme abattre un homme à terre. Mon patron a refusé mon statut de victime. Pire, il n'a toujours pas annoncé mon licenciement (effectif en novembre 2014, 25 jours avant Noël) à mes anciens collègues. Comme si je n'existais plus. J'ai décidé de me battre et de porter l'affaire devant les prud'hommes pour obtenir réparation et l'annulation de mon licenciement. Désormais, je veux que la responsabilité de mon entreprise soit reconnue, et que la honte change de camp.


Je sais aujourd'hui que je ne retrouverai jamais 100% de mes capacités de travail. Mais, pour mon prochain emploi, je chercherai des personnes à l'écoute, qui comprendront mes difficultés. Une relation plus saine que celle que j'ai pu vivre. Je m'intéresse désormais aux entreprises "libérées", avec moins de hiérarchie... pour enfin trouver le bonheur au travail.

Source : L'Express
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MessageSujet: Burn-out : une proposition de loi déposée pour une meilleure reconnaissance   L'explosion des cas de «burn-out» inquiète les médecins du travail EmptyMer 24 Fév - 10:18

La reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle refait surface à l'Assemblée nationale. Le député socialiste Benoît Hamon vient de déposer une proposition de loi. Son objectif : assouplir les modalités d'examen par les commissions régionales dédiées, les CRRMP.

Le burn-out doit-il être reconnu comme une maladie professionnelle ? A l'origine d'une première avancée sur phénomène d'épuisement professionnel, inscrite dans la loi sur le dialogue social d'août 2015, le député socialiste Benoît Hamon a relancé le débat, mercredi 17 février 2016, en déposant une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à simplifier les recours.

Dans une pétition signée par 83 députés socialistes et écologistes, Benoît Hamon veut ainsi profiter du projet de loi El Khomri pour faciliter l'instruction et la reconnaissance individuelle des cas d'épuisement professionnel par les Comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRMPP).

Le taux d'incapacité permanente partielle (IPP) actuellement maintenu à au moins 25%

Rappelons qu'actuellement, engager une procédure de reconnaissance par cette voie nécessite pour un salarié un taux d'incapacité permanente partielle (IPP) d'au moins 25%, une barrière que Benoît Hamon entend supprimer.

"Un tel taux, prévu à l'origine pour les troubles corporels, est difficile à mesurer en matière psychique et élimine en pratique l'écrasante majorité des cas, signale la proposition de loi du parlementaire, exigeant que "ce seuil soit donc supprimé, comme en Suède, ouvrant la possibilité d'instruire tous les dossiers".

Ainsi, "les dossiers pourront être plus nombreux à être instruits" et "la reconnaissance de ces pathologies psychiques liées au travail sera réelle", insiste le parlementaire. En cas de reconnaissance comme maladie professionnelle, ce serait ainsi la branche accidents du travail-maladies professionnelles (AT-MP) de la Sécurité sociale, financée par les employeurs, qui prendrait en charge les personnes.

Cette proposition non prévue dans la loi El Khomri

De son côté, le ministère du Travail a précisé que "le débat parlementaire sera ouvert mais ça n'est pas dans le texte en l'état, présenté en Conseil des ministres le 9 mars 2016".

Source : Batiactu
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